L'histoire de Quelaines Saint-Gault

Les Guerres de Vendée

La Révolution marqua une étape noire dans l’histoire de Quelaines.
Paroisse rebelle sous la République, elle a subi une guerre civile qui dura près de dix ans. Les causes de cette rébellion étaient nombreuses. La ruine du commerce du lin priva les paysans de leur revenu principal. La vente des biens nationaux aux nobles et à l’église accentua le mécontentement des fermiers qui, contrairement à l’espoir d’une redistribution des terres, virent seulement un changement de propriétaires (plus de quarante métairies furent vendues).
Mais ce fut surtout la remise en cause des curés en place et leur remplacement par des curés constitutionnels qui déclenchèrent les prises de position antirépublicaines. Il fallut l’armée pour imposer le constitutionnel à Quelaines. Enfin, la conscription provoqua des rebellions. Les levées furent refusées et le terrain fut alors favorable au développement de la chouannerie. 

Les chouans associés à l’époque vendéenne se replièrent, après la défaite du Mans, sur le Bas-Maine et, étant hors la loi, se réfugièrent dans la clandestinité. L’un deux, Jean-Louis Treton, dit « Jambe d’Argent », se cacha dans le bois de « la Saudraie ». Il prit la tête d’un groupe qui sema la terreur sur le secteur de Quelaines. « Jambe d’Argent » tenait son quartier général au Bordage de Quelaines qu’il appelait « le camp du Haut-Pré ». La chouannerie cessa enfin en 1799, laissant une commune ruinée : l’église brûla, bon nombre d’exploitations étaient en friche et le commerce fut anéanti.

Des grands bouleversements au 19ème siècle

Un réseau routier fut peu à peu construit. Les routes stratégiques, rationnelles et carrossables prévues à l’origine pour le déplacement rapide des troupes, désenclavèrent la commune. Le retour des nobles sur leurs terres provoqua un grand bond en avant de l’agriculture et fut à l’origine de la révolution agricole. La qualité de vie augmenta, mais, si la vie matérielle progressa, ce fut en contrepartie d’une soumission idéologique aux propriétaires terriens. La noblesse encadrait localement la vie économique, politique et idéologique, ce qui entraina de nouveaux conflits.

  • En 1848, la première compagnie de sapeurs-pompiers fut créée, puis dissoute en 1851 pour revenir en 1871. La fanfare fut également créée en 1868.
  • En 1914-1918, le conflit de la première guerre mondiale fit soixante-seize morts parmi les combattants de Quelaines et dix-sept parmi ceux de Saint-Gault.
  • En 1937-1938, un vélodrome fut construit mais les courses cessèrent en 1955.
  • En 1939-1945, pendant la deuxième guerre mondiale, cent vingt Quelainais et neuf hommes de Saint-Gault ont été fait prisonniers en Allemagne. Les américains, quant à eux, passèrent à Quelaines le 6 août 1944.
  • En 1965, l’association Saint-Gervais organisa la fête des fleurs. Elle eut lieu ensuite tous les deux ans jusqu’en 2003.

Les personnalités marquantes de Quelaines Saint-Gault :

  • Louis d’Andigné, général français et chef chouan est né à St-Gault en 1765 et mort en 1857.
  • Jeanne Véron, religieuse reconnue « martyre et bienheureuse » par l’église catholique est née en 1767 à Quelaines et est décédée en 1794.
  • Jean-Louis Tréton dit « Jambe d’Argent » est né en 1770 à Astillé et est mort à Quelaines en 1795. Berger dans une métairie, il fut blessé à l’âge de douze ans à la jambe. Sa blessure mal soignée étant jugée incurable, les médecins la lui protégèrent par une plaque. Il devint chef du mouvement royaliste en Mayenne en 1793.
  • Jean-François Goussin est né en 1777 et mort à Quelaines en 1843. Grognard de Napoléon, capitaine de vieille garde au 1er régiment de grenadiers à pied de la garde impériale, il participa à toutes les campagnes napoléoniennes. Un tombeau fut érigé à sa mémoire sur la route de Cossé où il fut enterré avec son cheval, son chien et ses armes. Il fut maire de Quelaines quelques mois entre 1830 et 1831.
  • Joseph-Désiré Foucher est né en 1786 à Quelaines et est mort en 1860. Elevé en tant que chevalier de la légion d’honneur en 1809, il prit le commandement de toutes les forces militaires de Paris en 1846

Les lieux incontournables

La Chapelle du Pré Guyon

Chapelle du Pré Guyon

La chapelle de Pré Guyon est située à 1 800 m du bourg de Quelaines, en direction d'Astillé. Son nom pourrait celui du propriétaire qui exploitait les terres environnantes. Ce petit édifice ne comporte que peu d'ouvertures. Il est surmonté d'un petit clocheton, qui comporte encore une cloche.

Sa construction semblerait liée à une légende. En effet, plusieurs textes affirment que « vers le milieu du 17e siècle, un jeune berger qui gardait son troupeau à l'embranchement des trois chemins enleva une statuette de la vierge, placée dans le tronc d'un chêne, et la transporta chez lui. Le lendemain, quelle ne fut pas sa surprise : la statuette avait disparu et reprit sa place dans le chêne. » Troublé par cet événement, il en avisa le curé de la paroisse : Etienne HUNEAU. Plusieurs faits surprenants se produisirent. Le curé, avec l'aide des notables et des aides financières de riches habitants de la commune, fit édifier cette petite chapelle, qui, actuellement, est toujours en bon état.

Lors de la Révolution, l'église de Quelaines a été détruite. La chapelle de Pré Guyon a permis de maintenir des messes à Quelaines. Elle a aussi été le refuge des prêtres traqués pendant la Révolution. Tout près de cette dernière, un calvaire avec un crucifix rouge a été construit.