
Paroles de Quelainaises : Journée internationale des droits des femmes
A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes le mardi 8 mars 2022, la commune de Quelaines Saint-Gault a décidé de donner la parole à deux quelainaises qui sont engagés au sein de la commune : Carole Gilot, couvreuse et bénévole dans plusieurs associations et Gaëlle Garot, sapeur-pompier volontaire à Quelaines Saint-Gault depuis plus de 22 ans.
Portrait de Gaëlle Garot
Vous êtes pompier, pourquoi ?
J’ai décidé de devenir sapeur-pompier volontaire car je souhaitais apporter mon aide aux autres sur mon temps libre. J’étais aussi curieuse de savoir ce que cet engagement pouvait m’apporter dans ma vie personnelle, alors je me suis dit « pourquoi pas ? ». Lorsque j’ai intégré la compagnie des sapeurs-pompiers de Quelaines, il y a plus de 22 ans, j’appréhendais un peu car j’étais la 1ère femme à rejoindre les rangs et finalement mes collègues ont été plutôt bienveillants. Cela est vite devenu une passion, et même un besoin pour moi de vouloir progresser. Jusque-là, j’avais mis mes ambitions personnelles et professionnelles entre parenthèses pour me consacrer à mes 3 enfants et que mon mari puisse avancer dans sa carrière. Maintenant que mes enfants ont grandi, je peux participer plus facilement à des formations pour faire évoluer mes compétences et améliorer mon efficacité lors des interventions.
De mon point de vue, je pense qu’il est très important qu’en cas de besoin, chacun puisse bénéficier de gestes d’urgence adaptés à proximité. C’est pourquoi, il ne faut surtout pas hésiter à se former aux “gestes de premiers secours” !
Que dire de la femme d’aujourd’hui ?
C’est une « COMBATTANTE ! » Elle est en permanence obligée de se battre, pour faire ses preuves et faire évoluer les mentalités. Cela vaut autant dans la vie professionnelle, personnelle que familiale. Malheureusement, je pense qu’il y aura toujours un petit décalage entre l’homme et la femme, que l’on n’aura jamais l’égalité parfaite. En tout cas, pour moi, l’objectif n’est pas de montrer la femme comme supérieure à l’homme (même si parfois *rires*) mais que les hommes reconnaissent davantage nos capacités et nos compétences dans les mêmes domaines.
Petit clin d’œil : Lors d’interventions plus ou moins particulières, nos collègues masculins sont contents de nous avoir à leurs côtés.
Pour terminer, voici une expression que j’aime bien : « Les femmes d’hier ont fait les femmes d’aujourd’hui et les femmes d’aujourd’hui font celles de demain ».
Portrait de Carole Gilot
Vous êtes couvreuse, pourquoi ?
Depuis toute petite, je grimpais dans les arbres, ce n’était jamais assez haut pour moi ! J’aime la hauteur et ce sentiment de grande liberté qui se ressent là-haut.
Mon frère aîné de 10 ans étant couvreur, j’ai découvert le toucher de l’ardoise à ses côtés. J’ai décidé de devenir couvreur à mon tour, ma mère était très réticente car « ce n’est pas un métier de femme ». Un conseiller d’orientation m’a soutenu « pour une fois qu’une fille sait ce qu’elle veut faire plus tard ». J’ai eu mon CAP couvreur-zingueur à Laval en 1981 et j’étais la première femme à faire cette formation en Mayenne.
En 1982, je suis rentré dans l’entreprise Gilot, l’entreprise de mon mari Dominique. J’étais auparavant dirigeante de l’entreprise à ses côtés puis lorsqu’il a pris sa retraite, je suis devenue salariée car mon fils aîné, Gaël, a repris la direction de l’entreprise familiale. Je suis maman de trois garçons, deux de mes fils sont aujourd’hui couvreurs dans l’entreprise. C’est une fierté pour moi de transmettre ce que nous avons construit avec mon mari pendant plus de 40 ans.
Aujourd’hui, j’aime toujours autant mon métier ! Monter sur les toits, changer de chantier chaque semaine, rencontrer des nouvelles familles et propriétaires régulièrement…
Je suis également engagée bénévolement dans les associations quelainaises ! Je fais partie du Comité de jumelage depuis 27 ans parce que j’aime beaucoup le contact avec les autres, je suis aujourd’hui 2ème vice-présidente. J’ai été présidente de l’APEL de l’école Sainte Marie et actrice bénévole dans la troupe de théâtre pendant 5 ans. Enfin, depuis 3 ans, je suis présidente du GDON (groupe de défense contre les organismes nuisibles) qui s’occupe de surveiller les populations d’animaux et plantes indésirables sur la commune.
Que dire de la place de la femme aujourd’hui ?
C’est vrai que dans mon métier, en étant une femme, on n’a pas le droit à l’erreur. Je pense que les femmes devront toujours se battre pour prouver leur capacité. Pour moi, et c’est ce que j’ai toujours fait dans mon métier, il faut passer au-dessus des remarques de certains hommes et faire son bonhomme de chemin !